Accidentologie / Routier

Synthèse des relevés accidentologiques - 2/2

 

 

Vue de L'Ingénieur

 

Résultats d'analyses - Aspect Routier

Les résultats des analyses accidentologiques routières ont permis de définir les configurations de collisions entraînant de graves traumatismes sur une échelle de sévérités (AIS).

Les statistiques d'accident, enregistrées au LAB (1994), ont permis de quantifier les occurrences de ces configurations.

Les graphiques suivants montrent des relevés statistiques d'accidents pour différents types de véhicules et une répartition de ces accidents par configurations de choc (choc frontal, latéral...).

Seuls les cas ayant entraîné de graves traumatismes (AIS 3-4-5) et la mort (AIS 6) sont présentés (source LAB 1994 - Foret-Bruno)

 

Accidents AIS3+ - type de véhicule - passagers avant - ceinturés

Accidents AIS3+ - type de choc - passagers avant - ceinturés

(VL Véhicule Léger - PL Poids Lourd)

Accidents AIS6 - type de véhicule - passagers avant - ceinturés

Accidents AIS6 - type de choc - passagers avant - ceinturés

 

 

Résultats concernant le Véhicule Légers

Véhicule Léger - AIS 3-4-5 - passagers avant - ceinturés

Véhicule Léger - AIS 6 - passagers avant - ceinturés

 

 

Choc Frontal - Problème du recouvrement

Le recouvrement définit le désaxage latéral de deux véhicules en choc frontal. Il représente un pourcentage des surfaces frontales en contact au début du choc.

La norme européenne ECE R94 considère un recouvrement de 40 %. Cette valeur concentre l'absorption d'énergie dans les composants de structure d'un seul coté du véhicule. Cette configuration de choc est donc très agressive.

Recouvrement - AIS 3-4-5

Recouvrement - AIS 6

 

Il existe une quantité importante de statistiques, qu'il serait trop long d'exposer ici, concernant les vitesses de collision en fonction de la sévérité des lésions, concernant notamment le type de lésions.

D'autres statistiques relient les dommages corporels aux déformations de l'habitacle (intrusion).

 

 

Réflexions sur les analyses

La définition des configurations de choc ont conduit les organismes de normalisation à définir des premières normes de conception.

Les analyses accidentologiques et les recherches biomécaniques notamment ont conduit à une définition de protocoles de tests (crash-test) allant au-delà du seul aspect normatif (test EuroNCAP).

 

L'analyse des chronologies du choc a permis de classer les domaines d'implication de l'Ingénieur.

Cette classification a donné lieu à l'apparition de nouveaux métiers couvrant toutes les phases de conception d'un véhicule (avant projet, conception, réalisation, tests...) d'une part mais aussi couvrant toutes les zones du véhicule proprement dit (structure, composants d'absorption, éléments de retenue...).

Ces métiers font intervenir des ingénieurs et techniciens formés dans des domaines très différents (biomécanique, mécanique, génie mécanique, génie des matériaux, process de fabrication, électronique, mécatronique, pyrotechnique...).

La coordination de ces métiers ne peut passer que par la rédaction de Cahiers des Charges spécifiques par domaine.

Ainsi, dans la cadre de la sécurité passive, on parlera de sécurité primaire concernant principalement la structure et de sécurité secondaire concernant principalement les éléments de protection du passager (éléments de retenue...) et l'évaluation des risques lésionnels.

 

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