Saisie complémentaire
BIM et cycle de vie du bâtiment
Toutes les informations portant sur les objets du bâtiment à suivre ne sont pas nécessairement connues ou renseignées au moment de la conception : les données de type spécifications techniques, commerciales, réglementaires sont parfois renseignées en tout début d'exploitation.
Ces données peuvent néanmoins faire l'objet d'une insertion au BIM[3][2][1], moyennant des interfaces dédiées et en s'appuyant sur des structures de données, sinon normalisées, du moins structurées.
De plus en plus de constructeurs et fabricants mettent au point des catalogues électroniques ou des bases de données interprofessionnelles qui permettent de compléter le BIM de façon interopérable. A ce titre, les travaux effectués par l'AIMCC[4], les bases de données de type EDIBATEC[5] ou les standards de données de type COBIe[6] sont autant de voies intéressantes pour compléter le BIM.
Dans ACTIVe3D, chaque objet fait référence à un CIC[7] (Composant-Installation- Constituant) identifié lui-même et adossé à une bibliothèque d'informations tenues à jour dans le logiciel et donnant les caractéristiques essentielles de son suivi sur sa durée de vie. Sont ainsi gérés et tenus à jour : la gamme de maintenance, les règles déclenchant les actions de suivi réglementaire, la durée de vie moyenne, le coût de remplacement,...)
Ainsi, la mise à jour du BIM, associée au lien de chaque objet avec la base CIC d'ACTIVe3D[8], autorise le traitement automatisé du suivi des actions de maintenance préventives, réglementaires, visites,... facilitant ainsi la tâche du gestionnaire de patrimoine immobilier dans son quotidien.
BIM et SIG (Système d'information géographique)
Certains travaux effectués en recherche ou par les éditeurs, comme ACTIVe3D, portent sur une extension du BIM sur plusieurs axes :
Avec l'extension des moyens de géolocalisation (GPS, Galileo,...) chacun des objets du bâtiment va pouvoir être géolocalisé individuellement. Par ailleurs, le BIM du bâtiment ne peut s'exonérer d'intégrer des informations qui touchent son extérieur immédiat ou son environnement urbain.
De ce fait, un certain nombre de réflexions sont portées actuellement pour marier des informations du BIM obtenues via des imports au format IFC avec des données urbaines produites au format City-Gml[9].
ACTIVe3D travaille dans ce cadre pour étendre le modèle du BIM et donner ainsi des informations plus complètes sur les données d'environnement du bâtiment.
Vers un BIM sémantique
D'autres recherches intéressantes sont formulées autour d'un BIM sémantique où, à la notion de base de données objets intégrée, pourrait s'ajouter une base de règles d'interdépendance entre les objets appuyée sur des contextes donnés.
Le BIM ainsi qualifié permettrait de vérifier les unités de passage dans un bâtiment en fonction des effectifs, simuler des déplacements de population dans un bâtiment, contrôler l'implantation des organes de lutte contre l'incendie, simuler des actions visant à la performance énergétique, ... autant d'éléments de simulation qui font l'objet de traitements dans des logiciels dédiés.