Examinons la page 4 du schéma IfcProductExtension
On remarque qu'un élément spatial[1] se spécialise en local (IfcSpace)[2] ou en nu de local (IfcSpaceBoundary)[3] (relation d'héritage[4]).
Le local[5] comprend un certain nombre d'attributs optionnels (périmètre, hauteur brute et nette, volume, altitude, référence, nom, surface) décrits dans d'autres schémas (celui des ressources[6]). L'attribut obligatoire (intérieur ou extérieur) est un type de données construit. Le local entretient deux types de relations :
1 : une relation que l'on peut qualifier de voisinage avec ses nus de local [7] (IfcSpaceBoundary[3]). Les cardinalités de la relation indiquent qu'un local peut avoir plusieurs nus de local[7], et au moins 1 (un dans le cas sans doute où le local est une sphère, et 6 si c'est une pièce à 4 murs).
2 : Mais c'est la relation inverse qui est la plus intéressante : un nu de local[7] ne peut avoir qu'au maximum 2 local[5] voisins, donc un seul de chaque coté.
Cette toute petite indication noyée dans un schéma est lourde de conséquence.
Elle signifie que :
Attention :
Le modèle IFC suppose que les frontières délimitant les espaces sont munies de la propriété d'homogénéité. Cette propriété s'étend-elle aux murs et planchers ?
Page 4 du schéma IfcProductExtension
Nous avons examiné dans l'unité "Maîtriser la sémantique d'un système d'information" 6 du cours cette propriété d'homogénéité[8] qui est fondamentale pour la faisabilité des échanges.
Il est évident que si l'on n'étend pas cette propriété IFC au moins aux murs[9] qui se confondent aux nus de local[7] , ou qui selon les interprétations, supportent les nus de local[7], on ne retire aucun intérêt de cette propriété.
Cette propriété est difficile à mettre en œuvre par les éditeurs de logiciels techniques. De plus, ils ne sont pas habitués à ce concept qui oblige à de lourdes contraintes dans l'organisation des données de leur modèle conceptuel interne[10]. Il faudra donc que vous, utilisateur averti, soyez très vigilant au respect de cette contrainte dans un cahier des charges, et dans les fonctionnalités d'un logiciel que vous achetez.
• Les deux autres relations que l'objet local entretient avec son voisinage sont formalisées par un objet relation (IfcRelAssemblesSpaces[11]) (n'oubliez pas que dans les IFC, une relation peut être considérée comme un objet, ce qui permet de lui associer à son tour des propriétés et des relations)
La première relation sur l'objet relation concerne une agrégation : un local appartient à un ensemble plus vaste.
La deuxième relation sur l'objet relation est une relation de qualification de voisinage, par exemple de passage : il existe une possibilité de passage avec une liste de local[5] voisins.
Ces propriétés relationnelles, les listes, sont décrites par l'objet IfcRelationship[12] qui figure dans le schéma racine « IfcKernel[13] ». Par cet intermédiaire, tous les objets IFC peuvent en théorie être reliés à tous les autres, selon les besoins de l'évolution du modèle.
A titre d'exercice informel, le lecteur détaillera lui-même les relations et attributs de l'objet nu de local[7] (IfcSpaceBoundary[3]).
Remarquez que la description de l'objet IfcRelSeparatesSpaces[14] se poursuit par l'entité élément de construction (IfcBuildingElement[15]) qui se trouve sur la page 2.