Une norme-standard pour les échanges de produits industriels : STEP
Cette approche est plus théorique, plus ambitieuse. Elle visait à définir un modèle conceptuel[1] de référence, à le faire valider par les industriels et éditeurs de logiciels, et à le proposer pour normalisation à l'un des comités techniques (184) de l'ISO[2] (encore lui), dont le sous-comité 4 s'occupe du " STandard for the Exchange of Product data model ", soit STEP[3].
STEP est une évolution des formats et conventions d'échanges connus sous les noms d'IGES[4], DIN 66301, SET ..., plus spécialement utilisés en mécanique et électronique.
Ce qui caractérise STEP, c'est de fournir non seulement un format d'échanges, à partir d'un modèle conceptuel[1] de données, mais aussi une véritable base de données[5] d'échange, et des outils normalisés pour décrire les différents éléments du modèle, aux différents stades de ses représentations. Les outils exploitent tous les LOO[6].
Au niveau qui correspond à la définition sémantique des objets manipulés dans un domaine professionnel, interviennent des comités spécialisés : STEP[3]-AEC[7] pour les domaines de l'Architecture, de l'Ingénierie, de la Construction.
En 1993, un projet spécifique à la construction a été déposé (on appelle APPP - Application Protocol Panning Project - un projet dans un domaine d'application spécialisé).
En France, des laboratoires de recherche utilisent couramment les outils STEP, et ont déjà apporté une contribution majeure dans le cadre de travaux européens, à la définition d'un modèle de référence : le CSTB[8], le Groupe Structuration de Données (GSD), des entreprises du BTP, des éditeurs de logiciels.
Par modèle STEP, on entend modèle de produit industriel. Le bâtiment est ici considéré comme un produit.
On retiendra que la "route est longue", qui conduit de l'étude prénormative STEP de quelques laboratoires à la publication d'une norme ISO[2] de communication informatisée de modèles d'échange du bâtiment. Il aurait fallu sans doute de nombreuses années pour que ces travaux aboutissent à l'international, car le personnel de l'ISO sont des chercheurs, le plus souvent bénévoles, et doivent s'appuyer sur d'hypothétiques contrats de recherche.