Analyse de risques : Identification et estimation : Démarches d'analyse de risques - Méthodes qualitatives d'analyse de risques
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Echelles de l'étude

Fondamental :

Le résultat d'une analyse de risques pouvant différer selon les échelles choisies, il est donc essentiel de les définir avant de commencer toute étude.

Nous distinguons quatre échelles.

La première échelle est l'échelle temporelle.

La fiabilité d'un système à remplir les fonctions pour lesquelles il va ou a été construit dépend de l'intervalle de temps qui intéresse cette épreuve dont le résultat est aléatoire. Cette notion d'intervalle de temps peut présenter plusieurs graduations :

  • à quelle phase du projet s'intéresse-t-on (conception d'un nouveau bâtiment, réalisation d'une étanchéité, réhabilitation d'une installation...) ?

  • quelles sont les cinétiques des phénomènes (dégradation naturelle lente d'un matériau, effondrement d'un bâtiment lors d'un séisme, érosion interne d'une digue, ...) ?

  • quelles sont les temps de réponse des systèmes (alarme, extinction, arrivée de secours) ?

  • quel est l'intervalle de temps entre deux opérations (inspection, maintenance,...) ?

Il faut remarquer que dans un problème donné peuvent se superposer plusieurs échelles emboîtées. En effet dans un même problème on peut avoir des éléments qui évoluent sur des échelles de vitesse différentes : un problème de risque incendie (quelques minutes) peut être lié à la détérioration lente (quelques années) d'une protection ou d'un isolant.

La deuxième échelle est l'échelle géométrique.

Une analyse de risques ne porte pas forcément sur tout le projet ; par expertise ou par analyse préalable on peut avoir isolé dans le projet une entité géométrique qui est le cœur de l'analyse de risques.

Les graduations de l'échelle géométrique peuvent alors être le projet entier, une partie du projet, une structure, un élément de structure, un composant, un matériau.

Ici aussi, comme pour l'échelle temporelle, plusieurs graduations peuvent se superposer.

La troisième échelle est l'échelle fonctionnelle.

L'analyse de risques a pour objectif d'analyser les réponses du système étudié vis-à-vis des fonctions pour lequel il a été construit. Selon le problème posé, l'analyse porte sur toutes les fonctions du système (sécurité des biens, des personnes) sur des fonctions principales seules (stabilité structurale, isolation acoustique,..) ou sur une seule fonction particulière identifiée par le décideur.

La quatrième échelle enfin est l'échelle des phénomènes.

Un scénario (enchaînement de phénomènes) défavorable est souvent la conséquence de causes multiples mais surtout met en jeu des phénomènes de nature très diverses : physiques, comportementaux, organisationnels,...

Exemple :

Un scénario d'incendie par exemple est lié à la réalisation d'un ou plusieurs phénomènes physiques (embrasement puis combustion du poteau puis rupture de l'assemblage poteau-poutre puis,...), au comportement des différents acteurs (usagers, secours, ...), à l'organisation et aux moyens mis en œuvre (protection, détection, alarme...).

Fondamental :

Une analyse de risques peut envisager tous les scénarios ou quelques uns seulement, tous les phénomènes (propagation de flammes, des fumées, de la chaleur, des efforts,...) ou bien un phénomène particulier (évolution de la zone calcinée dans une poutre) pour une fonction particulière (estimation de la diminution de performance en résistance).

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