Les concepts et identifiants
NIAM[1] ou Nijssen Information Analysys Method.
On l'appelle aussi IA Method, pour Intelligence Artificielle.
Elle se formalise sous une double forme : des schémas graphiques et une série de « phrases élémentaires[2] » équivalentes.
Nous nous contenterons d'expliquer les concepts principaux de ce langage graphique, c'est à dire la syntaxe et quelques règles sémantiques, pour être capable de lire un schéma, et de formaliser des « idées ». Le lecteur pourra compléter sa formation en se reportant de préférence aux ouvrages écrits par Henri Habrias[3], professeur à l'université de Nantes, ou aux ouvrages édités par l'ISO, puisque la méthode est normalisée.
Il existe une forte analogie ou correspondance entre le vocabulaire syntaxique de NIAM[1], les langages orientés objets[4], et l'algèbre ensembliste.
Un concept[5] au sens NIAM est une classe d'objets. Les objets qui sont regroupés sous le même concept sont porteurs d'informations communes relatives à leurs propriétés (comportement) et descriptions (attributs) vis à vis du problème (du modèle) examiné.
Par exemple, être humain, enseignant, poteau, prix unitaire ... peuvent être des concepts[5] pertinents.
On ne fait pas référence à un individu précis ou à une occurrence de l'ensemble. Le concept est dit NO LOT[6] (non Lexical Object Type). Il se dessine par un cercle plein, porteur de la dénomination du concept :

Pour faire comprendre que l'on veut prendre en compte une liste d'enseignants, c'est à dire les objets de l'ensemble « Enseignant », et que l'on a choisi de les identifier par leur nom, alors la syntaxe est un cercle en pointillé, accompagné de la nature de l'identifiant.
Chaque objet du concept étant identifié, on parle de Lexical Object Type, soit LOT[7] :

Comment dans un schéma mettre en relation un concept et l'identifiant de ses objets ?
Il existe une forme graphique appelée « pont de dénomination ». Cette forme développée est oubliée, au profit du schéma condensé suivant, rapide à dessiner réunissant les deux cercles précédents concentriques :

Fondamental :
Autrement dit, on ne peut pas dessiner deux fois le même concept dans un schéma. Ce qui ennuie souvent le débutant qui ne sait plus comment disposer son dessin qui devient très vite tentaculaire.
Rien n'interdit de décomposer un schéma volumineux en plusieurs schémas indépendants ! C'est même conseillé !