Les IFD : un moyen souple et robuste d'enrichir l'information des modèles IFC
L'IFD[1] est une méthodologie pour structurer sous forme de bibliothèques (les « IFD[1] libraries ») des informations relatives aux produits et systèmes constitutifs d'un bâtiment (ex : une porte, une fenêtre, une chaudière, ...). Les bibliothèques IFD[1] prennent également en charge la traduction linguistique de ces informations. Mais les bibliothèques IFD[1] sont bien plus que de simples dictionnaires : elles sont aux produits et systèmes du bâtiment (une porte coupe feu, une pompe à chaleur) ce que sont les IFC[2] aux objets du bâtiment (une porte, un mur, un poteau). En effet, les dictionnaires IFD[1] s'attachent à décrire de façon précise les concepts constitutifs de ces dits produits et systèmes. L'information qu'ils contiennent est alors porteuse de sens et, à l'image des IFC[2], véhicule de la sémantique.
Plus concrètement, les dictionnaires IFD[1] viennent enrichir la description IFC[2] d'une maquette numérique en liant le modèle initial à des sources de données externes. Ces sources de données numériques ne sont ni plus ni moins que des bases de données qui stockent de l'information relative au projet de construction (ex. des spécifications produit). A ce titre, les dictionnaires IFD[1] :
permettent d'enrichir l'information contenue dans une maquette numérique IFC[2] et ouvrent la voie à la simulation avancée et à l'évaluation des scénarios de conception dès les phases les plus amont du projet.
offrent la possibilité de générer des maquettes numériques IFC[2] dédiées à l'exploitation et à la maintenance des bâtiments en y référençant l'ensemble des produits et systèmes qui le constituent.
proposent des outils de traduction linguistique des informations contenues à l‘intérieur d'une maquette numérique IFC[2].
Les dictionnaires IFD[1] sont donc un outil puissant pour associer de façon robuste et flexible des bases de données et les informations d'une maquette numérique IFC[2]. Ils sont, avec les IFC[2] et les IDM[3]/MVD[4] un des trois piliers de l'interopérabilité.
Les dictionnaires IFD[1] décrivent les produits et systèmes du bâtiment pour ce qu'ils sont réellement, indépendamment de leur usage au fil du temps, et non pas au regard de la façon dont ils sont répertoriés, nommés, ou bien catégorisés.