L'émergence d'une normalisation internationale : les IFC

La révision 2.x4 : une ouverture vers de nouveaux domaines d'application

Dans un enseignement théorique qui s'appuie sur des outils technologiques, le danger pour un étudiant, comme pour les enseignants, serait d'être trop conditionnés par les performances technologiques du moment.

Le cours serait alors vite dépassé par l'évolution des outils.

Le cours serait alors vite dépassé par la rapide évolution des outils.

Et ce serait contraire aux objectifs pédagogiques qui consistent justement à armer l'étudiant face à cette évolution, en ne lui faisant retenir seulement que les concepts importants, les méthodes invariantes, et à faire prendre conscience de la capacité nécessaire à s'adapter tout au long de sa vie professionnelle.

Le présent cours s'interdit de former à l'utilisation d'une révision des IFC. Il espère que l'étudiant sera capable de se former lui même aux évolutions de ce standard d'échange, et à d'autres normes complémentaires en préparation par l'ISO.

C'est pourquoi, dans le début de cette unité de cours, nous conservons comme base pédagogique la description des concepts (fondamentaux) de la révision 2.0.

Les évolutions successives n'apportent rien de plus pour la compréhension du mécanisme des échanges dans un objectif d'interopérabilité.

La révision du moment, dénommée IFC4[1], apporte seulement la preuve que le standard devient une norme, que son usage s'étend en nombre d'utilisateurs et de professionnels des pays industrialisés, que de nouvelles activités et spécialités du secteur du bâtiment sont concernées, et que donc s'étend aussi le nombre de classes d'objets du modèle, le nombre de propriétés et de relations pour chacun d'entre eux.

Cette évolution n'aura pas de fin, comparée à la période d'activité du présent lecteur.

C'est ce que le lecteur devra retenir de la liste qui suit, donnée à titre d'illustrations, tirée d'un article consacré à la révision IFC4, par Thomas Dr Liebich, Deutschland GmbH AEC3.

Les évolutions ou améliorations portent sur de nombreux concepts et domaines d'utilisation :

Les définitions principales

  • la synchronisation de l'arbre de spécialisation des occurrences d'objet et des types d'objets quand cela est possible :

Les éléments type de construction (2x4).
Les éléments type de construction (2x4)
  • la décomposition des types d'objets en parties, c'est-à-dire la création d'occurrences d'objets décomposés (exemple : le type poutre porteuse décomposée entre "partie entre appui" et "partie en porte-à-faux"),

  • le concept de bibliothèque de projet pour enregistrer tous les types d'objets (c'est-à-dire les familles, les styles), les gabarits de propriétés et les bibliothèques externes d'objets qui forment la partie du jeu de données des IFC.

Figure ensuite une énumération détaillée de nombreuses nouveautés concernant :

Les éléments du bâtiment

  • sous-ensembles paramétriques d'un élément de construction

  • points cardinaux et axes de représentation pour tous les éléments longitudinaux

  • nouvelles entités pour les dispositifs d'ombrage et cheminées.

  • nouveau système d'élément pour le transport ou le fenêtrage

  • le recours aux vides ajouté (pour mieux utiliser les logiciels de CAO en architecture)

Les éléments spatiaux

  • nouvelle entité pour les zones spatiales, une zone avec son propre emplacement, sa propre forme et type fonctionnel ("Un logiciel qui aime l'espace !")

  • amélioration descriptive pour les limites spatiales (dont les surfaces thermiques)

  • définition d'espaces extérieurs (pour l'air, la terre et l'eau), et surfaces externes ajoutées

Les éléments des systèmes techniques du bâtiment

  • nouveau système de distribution pour l''eau, le chauffage, le refroidissement, la protection au feu, les réseaux électriques et de communication (parmi d'autres)

  • description complète des appareillages : brûleur, appareils visuel et audio, distribution électrique, extensions nombreuses aux types prédéfinis

  • amélioration majeures du concept de connectivité et de ports

L'analyse structurelle

  • structure plus complexes, comme les structure de surface courbes, et ajout des charges, comme les charges distribuées .

Mais aussi, sans entrer dans les détails, nouveautés pour :

Connexion aux SIG

Géométrie ( b-spline – NURBS, surfaces d'enveloppe non-planaires, révolutions fuselées)

Propriétés (multi-langue de définition des propriétés au format XML, déjà notées)

Éléments de quantités (les indicateurs d'impact sur l'environnement et valeurs)

Matériaux (définition des constituants de différentes couches, profilés pour les décalages verticaux)

Processus (bibliothèque de processus standard, temps et durées de travail, tâches, jalons, événements)

Coûts (réduction de l'empreinte de modèle pour les modèles 5D)

Ressources de construction (construction d'une bibliothèque)

Classification (affectation à des propriétés)

Rappel

Le lecteur retiendra qu'il ne doit pas justement retenir l'énumération fastidieuse des améliorations d'une révision à l'autre du standard d'échange IFC.

Il s'agit d'une norme en route, dont l'utilisation et les performances s'étendront à terme à toutes les activités de la construction et des travaux publics.

Ce qui est important pour le futur utilisateur des outils de l'interopérabilité, c'est sa capacité à s'adapter à cette évolution permanente, en tant que membre d'une équipe interopérable.

  1. IFC4 : Révision 2x4 des IFC

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