L'émergence d'une normalisation internationale : les IFC

Votre état d'esprit pour aborder les IFC

Parmi les termes utilisés dans les quinze lignes précédentes, trois au moins méritent une explication :

On peut se débarrasser de l'explication en trois définitions d'une ligne, comme on peut consulter pendant des mois une nombreuse bibliographie sur les sujets.

A cette étape du cours, le lecteur peut avoir deux attitudes pédagogiques :

  • Il est pressé d'utiliser les IFC et les logiciels compatibles avec. Il n'a pas le temps ou ne veut pas prendre le temps d'approfondir.

    Comme pour la conduite d'une automobile, ne pas savoir comment fonctionnent le moteur et l'embrayage ne le gêne pas. Il suffit d'apprendre les recettes, si elles ne sont pas trop compliquées : appuyer sur une pédale (l'embrayage) condition nécessaire pour changer une vitesse ...

    Malheureusement il y a aussi le code de la route. Avec un peu de bon sens, une bonne mémoire, et plusieurs essais, on finit par obtenir son permis.

    Dans cet état d'esprit, il suffit pour utiliser la mécanique IFC, d'appuyer sur un bouton dans une boîte de dialogue ou un menu de votre logiciel métier pour générer le fichier à exporter, ou lire celui que l'on vous fournit.

    Le code de la route des IFC ?

    Le lecteur se rendra directement à la section 3 « Introduction à la pratique de la maquette numérique ». Il y trouvera les recettes pour structurer au mieux son projet. Si des problèmes persistent, on les résoudra sur le tas, quitte à faire appel à des spécialistes.

    Et cette méthode d'apprentissage peut marcher. Comme elle peut coûter cher en fausses manœuvres, c'est à dire utiliser une mauvaise méthodologie. Tout dépend de la nature de la mission de l'opérateur, de sa position dans le système d'information, du contexte de l'étude et de la nature du projet ...

Le lecteur est peut être conscient que les Échanges de Données Informatisées spécifiques aux données du projet ne sont pas si simples et méritent plus d'attention pour plusieurs raisons :

  • D'abord, c'est nouveau. Donc il y a obligatoirement une période d'appropriation nécessaire, sans compter qu'il va peut-être falloir changer de logiciel (ouf si on peut l'éviter !) et modifier ses pratiques pour communiquer. Ça c'est ennuyeux !

  • Ensuite, l'échange ne concerne pas seulement du dessin, mais aussi, et même surtout, des informations liées au dessin. Comment faire en sorte que tout se passe bien. Avons-nous enregistré, saisi, les bonnes informations ? A priori, comme on échange des données qui ne sont pas toujours graphiques, cela peut obliger à des renseignements complémentaires.

  • Enfin, ceux qui pratiquent les échanges parlent un jargon qu'il faut comprendre, sans pour autant être obligé de devenir un spécialiste. En savoir juste assez pour être un partenaire à la hauteur dans une équipe interopérable travaillant sur un même projet : c'est un objectif raisonnable. Il mérite un effort pour parfaire ses connaissances, comprendre les nouveaux concepts, améliorer ses performances et sa rentabilité, tirer le meilleur parti des nouveaux outils, bref, dominer la technologie plutôt que la subir.

Si le lecteur est dans ce dernier état d'esprit, alors il s'efforcera de lire intégralement les chapitres de ce cours, et pas seulement ceux qui concernent son propre métier, en s'attachant à résoudre les exercices.

Pour décrire les IFC, et les concepts qu'elles utilisent, nous avons essayé de trouver un juste milieu entre des définitions lapidaires, et des explications de spécialistes.

Vous accepterez donc qu'un chapitre particulier (Maîtriser la sémantique d'un système d'information) soit consacré aux trois concepts classe[1], objet[2], modèle[3], et à quelques autres concepts des NTIC dans le bâtiment.

Cette lecture n'est pas indispensable pour comprendre ci-après ce que sont les IFC.

Pour l'instant, définissons le « modèle » comme une réduction de la réalité pour décrire le bâtiment en vue d'un traitement informatisé. Et décidons qu'un « objet » est l'entité principale utilisée par ce modèle. Ces objets sont regroupés en « classes » s'ils ont des propriétés équivalentes.

Panneaux indicatifs pour l'apprentissage des IFC.
Panneaux indicatifs pour l'apprentissage des IFC

Suivant votre état d'esprit vous pouvez accéder aux IFC en vous efforçant de lire tous les chapitres du cours ou directement en vous rendant aux Exemples de schémas conceptuels dynamiques et statiques.

  1. Classe

    Dans un LOO, et dans les IFC, une classe regroupe des objets de même type, possédant des propriétés et un comportement semblable.

  2. objet

    Nomme indifféremment un type d'objet, ou une occurrence de la classe. Voir Orienté objet et occurrence.

  3. modèle

    Sens restrictif en informatique : Description d'un système d'information à l'aide de méthodes ou de langages de spécification formelle pour une vue donnée (voir modèle conceptuel).

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