L'émergence d'une normalisation internationale : les IFC

Les IFC, un sigle qui cache une ambition universelle

Le sigle IFC est peu évocateur pour un standard d'échange technique et graphique dans le secteur de la construction. « Industry Foundation Classes » pourrait mieux se traduire par "Classes d'Objets pour la Construction", en éliminant le terme « Industry » puisque pour nous, la construction n'appartient pas au secteur industriel.

Il faudrait ajouter « en vue des échanges informatisés » pour être conforme à l'objectif initial des IFC. Certains pays ont proposé une autre traduction du sigle : « Information For Construction ».

Les IFC ont pour objectif de modéliser la totalité des vues métiers d'un bâtiment, et donc de permettre à une information numérique centralisée et normalisée (BIM) des échanges le plus fluide possible entre les outils logiciels des différents métiers du bâtiment.

Historiquement, le concept le plus « stratégique » à faire admettre par les fondateurs de l'IAI était celui de la normalisation.

Faire accepter au monde industrialisé l'idée même de normaliser les ouvrages, les composants et les procédures du secteur de la construction, à un niveau mondial, paraissait un défi utopique. Deux experts d'une même région n'arrivent déjà pas à s'entendre sur des définitions d'objets qui leurs sont pourtant familiers. Le danger était d'assister à un blocage à l'échelle de chaque pays, et à fortiori à celle de l'international.

Un prétexte a coupé court à toute polémique, et a contribué au succès de la démarche.

Le modèle d'échange IFC était sensé réduire la réalité sémantique des éléments d'un métier au niveau des données d'un logiciel technique. C'est peut-être pour cette raison « réductrice » que le standard IFC (avant de devenir une norme), a été si vite adopté.

L'informatique et le numérique ont fait « passer » le principe d'une norme « dédiée ».

Et bien vite, les IFC, dont l'importance a été au début minimisée, se sont vite imposés comme un modèle formel universel de toute activité du bâtiment.

Résoudre le problème de modéliser par avance seulement toutes les données qui seront susceptibles d'intéresser les logiciels techniques présents et à venir du secteur de la construction constitue déjà une tâche énorme.

Il est en passe d'être résolu, et nous l'avons vu au paragraphe précédent, les IFC font maintenant l'objet d'un foisonnement de projets connexes et complémentaires, qui tous confortent sa position de pivot central, international et unique.

A ce jour, il n'existe pas de travaux concurrents ou équivalents. Ce serait impossible de les développer.

Remercions BuildingSmart d'avoir su mobiliser les professionnels et chercheurs du monde entier vers cet objectif.

Dans la suite du cours, nous utiliserons indifféremment les termes « standard » ou « norme » associés au sigle IFC.

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