Aérage
Méthode :
La ventilation est un élément essentiel de la sécurité et du bien-être des mineurs d'une exploitation souterraine.
L'homme a besoin d'au moins 7l d'air /mn pour respirer et jusqu'à 40l/mn, s'il travaille.
L'air que nous respirons contient environ 21% d'Oxygène en volume, le reste étant composé en majeure partie d'Azote (78,96%), de CO2 (0,04%) et de traces de gaz rares (Hélium, néon, argon). L'air inspiré à 21% d'O2 est rejeté à 17%. Les 4% manquants sont transformés CO2 pour assurer l'énergie nécessaires aux activités vitales. Si la teneur O2 < 15% il y a risque d'asphyxie plus ou moins rapide
Une mine souterraine en activité utilise des engins/véhicules diesel et explosifs qui vont apporter des gaz complémentaires indésirables parfois toxiques suivant leur teneur dans l'air inspiré (NO2, CO2, CO,..) avec risque d'abaisser dangereusement la teneur en O2.
L'apport des gaz nocifs peut aussi provenir du massif (grisou, radon, etc.), rendant l'atmosphère explosive ou risquée pour la santé, s'ils ne sont pas suffisamment dilués selon des références normalisées et réglementaires.
Fondamental :
La qualité de l'air circulant au fond engage directement la santé du personnel et doit être considérée comme prioritaire dans le pilotage de l'activité d'une mine souterraine.
Elle doit donc être impérativement contrôlée par des équipes compétentes dédiées à cette fonction. Les mesures de la qualité de cet air dans la mine font l'objet d'un reporting transmis périodiquement à l'administration de tutelle.
Dans une exploitation souterraine, l'air est renouvelé suffisamment par une ventilation principale ou « aérage primaire »
. L'aérage primaire ou principal est défini comme un courant d'air allant d'un point d'entrée d'air à un point de retour d'air, ne passant qu'une seule fois par les ouvrages traversés.
Pour atteindre les chantiers en avancement (culs de sac), une ventilation dite « aérage secondaire »
, est également indispensable.