Méthodes d'exploitation des ressources minérales et réhabilitation de sites

Introduction

Selon la nature de la ressource minérale extraite, son classement vis à vis du Code Minier (en France), sa valeur ajoutée et les caractéristiques du gisement, l'exploitant (l'opérateur minier) peut avoir recours à différentes méthodes d'exploitation/extraction :

  • carrières, dans le cas des substances minérales non régies par le Code Minier tel que matériaux de construction (granulats, pierres ornementales,...), des roches et minéraux à usage industriels,

  • Mines à Ciel Ouvert (MCO), dans le cas des substances minérales régies par le Code Minier pour les exploitations en surface à forte productivité et faible coût : métaux (fer, manganèse, cuivre, or,...), fertilisants (phosphates), substances énergétiques (charbon, uranium),

  • Travaux Miniers Souterrains (TMS), dans le cas des substances minérales régies par le Code Minier pour une exploitation des ressources en profondeur.

Nous aborderons également les méthodes d'exploitation spécifiques :

  • Récupération In-Situ (ISR), sans accès au fond par mise en solution d'une substance minérale dans son gisement, dans un contexte géologique particulier (porosité suffisante du minerai et isolement de celui-ci par des couches imperméables). Après forage, attaque chimique du minerai en place par injection, suivi des flux et récupération des solutions enrichies par pompage,

  • cas particulier des gisements à haute teneur en uranium où, pour éviter l'exposition des mineurs aux rayonnements ionisants, la méthode dite du « raise boring » est utilisée : après foration d'un trou pilote en descendant entre deux niveaux d'une mine souterraine, l'extraction du minerai « abattu mécaniquement » se fait en remontant par la même machine équipée d'un outil d'alésage (raise borer), (ex. : le gisement de Mc Arthur River au Canada - Province de Saskatchewan).

Les spécificités des gisements qui limitent les choix sont :

  • une localisation géographique imposée des ressources par leur distribution spatio-temporelle en fonction des contextes géologiques variés (« Geological Setting »),

  • les caractéristiques des ressources quant à leur nature, géométrie (enveloppe spatiale), quantité (tonnage) et concentration (teneur),

  • les circonstances technico-économiques du moment (les technologies extractives et minéralurgiques disponibles, les fluctuations du marché des « commodités »),

  • le rapport de l'investissement initial par rapport au chiffre d'affaire généré (intensité capitalistique < 3 pour l'industrie extractive).

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