Méthode de « sémantisation » d'un plan
La méthode met en jeu tout ou partie des éléments suivants :
des plans d'étages sous la forme de fichiers DXF, ou DWG, et bien structurés
des logiciels graphiques (de CAO) normalisés dans l'environnement des IFC
un opérateur formé à la procédure.
Dans le schéma suivant, les « ronds » correspondent à des fonctions assurées par des logiciels de différentes catégories :
Logiciels de type A : réorganisation de fichiers DXF[1] (ou DWG[2]). Cette mise en ordre peut être effectuée soit dans le logiciel source qui a servi à saisir ou produire le dessin du plan, soit avec des utilitaires spécialisés, en général plus efficaces et moins onéreux pour ce problème précis. Si le plan dessiné est trop « brouillon », on peut être amené à abandonner toute velléité de le remettre en ordre, et se résoudre à opter pour une méthode de re-saisie en s'appuyant ou non sur une image de fond. Le prix est encore abordable.
Logiciels de type B : transformation de dessins en objets du bâtiment, au sens des technologies informatiques dites « orientées objets ». Ce doit être un logiciel de CAO, ou bien des logiciels spécialisés pour un métier du bâtiment (thermique, calcul de structure, métrés) qui sont capables de produire une représentation des objets qu'ils utilisent en se calant sur un fond de plan dessiné.
Logiciels de type C : l'interface IFC en écriture. Il permet donc d'introduire, via un fichier d'échange D, le projet ancien dans le cycle normalisé et bénéficier de ses performances. Cette famille de logiciels inclut les logiciels de CAO leader du marché. Ce sera le plus souvent la solution choisie.
Une variante de cette étape de transformation de plans graphiques s'adresse à ceux qui possèdent déjà des systèmes d'information utilisant des logiciels tableurs ou SGBD[3] standards (Logiciels de type F), configurés pour une entreprise, ou sur mesure, et qui ne veulent pas les abandonner. Le logiciel de transformation de dessins en objets doit alors être muni d'une interface spécifique (E) qui produit des tables relationnelles extraites du modèle IFC.
Pour éviter d'avoir recours à une mise en ordre de fichiers DXF[1] (ou DWG[2]) ou du moins ne pas y consacrer trop d'énergie, il faut que les plans dessinés de chaque niveau du bâtiment respectent les quelques règles évoquées.
Vectorisation ou saisie manuelle en CAO ?
Rappelons que la vectorisation est une opération qui transforme les traits dessinés sur un plan papier en vecteurs, ou entités lignes de dessin lisibles dans un logiciel de DAO ou CAO.
Tout d'abord disons que le traitement d'un plan papier qui a fait l'objet d'une vectorisation est en général difficile. Celui qui a déjà essayé comprendra pourquoi. Évacuons cette solution, qui nécessite trop de temps d'intervention manuelle pour corriger les approximations automatiques. Les traits obtenus, en général non jointifs, et jamais exactement horizontaux, parallèles ou verticaux, et dont les distances sont toujours approximatives, puisqu'ils ont été initialement dessinés à la main, ne peuvent véritablement faire l'objet d'une sémantisation économique. On a plus vite fait de saisir un nouveau plan en CAO. Abandonnons l'espoir d'automatiser la récupération des plans papiers, en général. Si cette opération est proposée par une société de service, effectuer des tests préalables poussés !
Reste donc le seul cas de sémantisation des plans 2D saisis en CAO[4], ou le plus courant, en DAO[5].
Ils sont ou peuvent être traduits en DXF[1]. Ils sont donc tous constitués d'un certain nombre de calques porteurs d'entités de dessins et de textes.
Une mise en ordre des calques et des entités de dessin est nécessaire pour que la procédure de transformation du dessin en objets puisse être rapide. Voir les pages suivantes pour réaliser cette opération préalable.
Sans entrer dans le détail de cette procédure, qui peut varier d'un logiciel à l'autre, le principe est simple, toujours le même. Il suffit de saisir les composants principaux de l'étage (murs, ouvertures, menuiseries, équipements) en calant le curseur sur des points caractéristiques du plan 2D. On aura au préalable, ou en cours de saisie, sélectionné les hauteurs (murs, cloisons, allèges, linteaux ...).
Ensuite, en 2D ou en 3D, en s ‘appuyant sur les nouveaux murs 3D, on saisit les composants qui n'apparaissent pas sur les plans :
Compléter l'information fonctionnelle des objets identifiés, associer des matériaux, par exemple.
Créer des composants nouveaux non présents dans un plan 2D, comme par exemple les planchers, toitures, poutres ...
Cette opération fournit dans un minimum de temps un maximum d'informations absolument nécessaires ensuite pour les échanges interopérables.