Déceler les carences du traitement de l'information technique
Il est bon de rappeler le constat qui motive l'action internationale de BuildingSmart[1], c'est à dire les carences actuelles du traitement de l'information technique dans le secteur de la construction.
En France, ce constat s'appuie sur un rapport[2] toujours d'actualité*(2), repris dans l'ouvrage de Jean-Jacques Terrin « Maîtres d'ouvrages, maître d'œuvre et entreprises[3] ».
En matière de Technologies de l'Information et de la Communication (TIC[4]), il n'est vraiment pas difficile pour chaque métier d'obtenir des bénéfices immédiats, tant le secteur du bâtiment est en retard. Il en est aux préalables, malgré la généralisation de l'informatique.
En effet, on constate un paradoxe :
Les métiers utilisent (presque tous)
Les fabricants et distributeurs élaborent des catalogues électroniques
Sur CD-Rom
Bientôt en ligne sur Internet
Les appels d'offre publics sont en ligne
Les écoles d'ingénieurs et Universités testent le E-Learning
mais
les méthodes de conception, la communication des informations techniques d'un projet de construction entre métiers n'ont presque pas évolué vers des plate-formes collaboratives et interopérables, comme dans l'industrie par exemple.
Si bien que le secteur de la construction est dans une impasse du traitement de l'information qui lui interdit de progresser dans :
la qualité
les délais
l'économie
l'exercice
de la maîtrise d'ouvrage
de la maîtrise d'œuvre, conception et ingénierie réunies
le contrôle des réglementations
le déroulement des chantiers
l'aspect juridique
la satisfaction de l'usager
la maintenance du bâti
la gestion patrimoniale
Il en résulte pour l'économie nationale des gaspillages matériels et humains, et des manques à gagner. Chaque métier du secteur se heurte à un seuil de rentabilité.
Pourquoi ?