Méthodes d'exploitation des ressources minérales et réhabilitation de sites

Aspects géométriques et géotechniques

Fondamental

Le mineur définit les principaux types de gisements en fonction de la géométrie (enveloppe spatiale) et la position du corps minéralisé par rapport au plan horizontal :

  • gisements filoniens (filon, filon-couche et veine),

  • gisements stratiformes (strate : stratabound, couche : layer, seam, bed),

  • gisements en amas (forme quelconque dont toutes les dimensions sont du même ordre de grandeur), lentille (amas aplati), et colonne (la dimension verticale prédomine sur longueur et largeur ; aussi appelé « pipe » ou « cheminée »),

  • gisements diffus « fissuraux » ou « multi-fissurés » : une « caisse minéralisée » constituée d'un ensemble de fissures et de petites veines (stockwerk),

  • gisements diffus « disséminés » : minéralisation répartie sous forme de « grains » ou veinules dispersés plus ou moins uniformément dans une grande masse rocheuse (type porphyre cuprifère) ,

  • gisement « superficiel » terrestre ou marin : minéralisations supergènes dans les latérites issues des processus d'altération (bauxite, nickel, manganèse, or, ....), concentration des minéraux lourds ou inaltérables dans les alluvions peu ou pas consolidées (placer) ou sur les côtes (sables à zircon et rutile : Australie, sédiments marins à diamant : Namibie, cassitérite : Indonésie, etc.)

Quelques exemples de types de gisements
Les principaux types de gisements

Méthode

La géotechnique minière permet à partir :

  • des structures géologiques observées et mesurées (orientation spatiale des discontinuités géologiques, tectonique cassante : failles, décrochements, et ductiles : plis, chevauchements),

  • et du comportement géo-mécanique des matériaux (homogénéité du massif rocheux, densité de fracturation et degré d'altération des matériaux, résistance mécanique des matériaux déterminée à partir des données de terrain et des essais de laboratoire, etc.),

de définir la méthode d'exploitation techniquement la plus adaptée aux conditions du gisement, en intégrant les conditions optimales liées aux facteurs sécuritaire et économique du projet. C'est une aide prépondérante au choix entre exploitations à ciel ouvert et souterraine en fonction :

  • du taux de recouvrement,

  • de la tenue et des risques d'instabilité des terrains,

  • des infrastructures et des possibilités d'implantation du projet (plan de masse à prévoir).

La géotechnique minière intervient également en fin d'exploitation pour la réhabilitation du site et l'abandon des travaux (impératifs de sécurité : prévention et traitement de foudroyage, dimensionnement et stabilité de la fosse ultime, purge des gradins et remodelage paysagé, stabilité des verses à stérile et stockage des résidus de traitements, drains et ouvrages hydrauliques à prévoir pour la gestion des eaux de surface et les eaux issus de l'exploitation, etc...).

Terminologie de la géométrie d'un gisement
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