Les différentes approches
Des classifications variées
Il y a de nombreuses classifications dans la littérature, basées sur toute une diversité de critères.
Certaines se fondent sur des critères économiques, comme l'utilisation finale de la substance utile extraite, alors que d'autres se fondent sur des facteurs géologiques.
Des classifications fondées sur le type de métal ou l'utilisation de la substance extraite des gisements sont courantes dans les ouvrages anciens :
ils peuvent proposer des liens utiles entre les divers types de minerais[1] et le type d'utilisation sociale qui en est fait.
le type de minéral peut être utilisé comme autre critère de classification (Exemple : classification par types de minéraux).
il existe des classifications élaborées au cours du XXe siècle basée sur le type de roche dans lequel se trouvent les gisements ou sur la géométrie du gisement[2] et sa relation avec son encaissant (Exemple : classification de Lindgren).
Enfin, il existe une classification propre à la législation française qui distingue les matériaux soumis au droit minier (substances concessibles) de ceux qui n'y sont pas soumis. Cette classification sera détaillée dans un autre module.
Méthode : Classification courante des matières premières minérales
De manière courante, souvent pour le grand public, les ressources minérales sont classées en fonction de leur utilisation :
Substances énergétiques ou combustibles :
Pétrole, gaz, charbons, bitumes, uranium
Minerais métalliques :
Métaux de base (cuivre, plomb, zinc),
Métaux d'alliage (chrome, cobalt, fer, molybdène, nickel, manganèse, tungstène),
Métaux précieux (or, argent, platine)
Métaux rares (lithium, tantale, beryllium, gallium, germanium, mercure , cadmium, indium, terres rares)
Minerais non métalliques (minéraux industriels).
Méthode : Classification du géologue (processus minéralisateur)
Pour les géologues, les principales classifications reposent sur les processus responsables de la minéralisation.
Cette classification présente cependant quelques inconvénients, comme le fait qu'il est parfois difficile de rattacher certains gisements à une catégorie unique. Cependant elle a l'avantage de s'appuyer sur les processus géologiques classiques et permet d'être prédictif sur les potentialités de l'existence d'un gisement en fonction de l'histoire géologique de la zone explorée.
Par exemple certains gisements sont formés par des processus magmatiques, d'autres par des processus sédimentaires et d'autres encore sont liés à l'altération des roches en surface. Une catégorie importante de gisements est associée à la circulation des fluides hydrothermaux.
Complément : Classification des gisements en fonction des processus minéralisateurs
Tableau 2.6 issu du livre « Ressources minérales - Nature, origine et exploitation - Dunod - N. Arndt et C. Ganino »
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Les gisements magmatiques Les gisements de chromites des complexes basiques-ultrabasiques, formés par une modification de la séquence de cristallisation d'un magma Les gisements de magnétite et de platinoïdes des complexes basiques-ultrabasiques, formés par des processus magmatiques et/ou hydrothermaux Les gisements de sulfures formés par immiscibilité magmatique Les autres gisements magmatiques |
Les gisements hydrothermaux et associés aux fluides de bassins Les gisements de sulfures massifs volcanogènes ou VMS (Volcanogenic Massive Sulfide) Les gisements associés aux porphyres Les gisements sédimentaires exhalatifs (SEDEX) Les gisements de type Vallée du Mississippi ou Les autres types de gisements hydrothermaux |
Les gisements formés par des processus sédimentaires et de surface Les placers Les gisements de fer sédimentaires Les autres gisements sédimentaires : Sulfures Cu-Pb-Zn-Ag, sulfates (Barytine, évaporites, Mn, phosphates, nitrates, sels, soufre Les gisements associés aux latérites Les gisements associés à l'altération supergène des protores |
Classification basée sur les processus pétrogénétiques :