Classification des ressources minérales

Introduction

Qu'est-ce qu'une classification ?

Fondamentalement, c'est l'application d'une relation d'équivalence à un ensemble d'objets (ici, des concentrations minérales), de façon à former des classes au sein desquelles un exemple peut remplacer le tout.

Tout irait bien si la nature s'y prêtait. Cependant, une des caractéristiques des milieux naturels est de présenter des propriétés obéissant à des variations continues, de sorte que toute classification (c'est à dire toute définition de classes d'équivalence) introduit de la discontinuité là où il n'y en a pas. En conséquence, une classification quelle qu'elle soit ne peut être ni unique ni parfaite.

Néanmoins, est-il utile d'établir des classifications ?

Oui, parce que se référer à une classe donnée permet de sous-entendre nombre de paramètres et donc de rendre le discours plus focalisé et plus fluide.

De surcroît, cela permet d'inférer, pour une minéralisation donnée, des propriétés non encore démontrées mais communes à la classe à laquelle elle appartient.

Toutefois :

  • Il faut savoir être souple et ne pas s'enferrer dans un modèle, car cela peut être lourd de conséquences : s'il y a erreur initiale, certaines propriétés induites peuvent se révéler fausses (et parfois très tard...), par exemple l'extension possible de la minéralisation.

  • La classification adéquate dépend de l'interlocuteur auquel on s'adresse, suivant que l'on en est :

    1. au stade de la définition du type de recherches à mener (donc très en amont, au niveau de la stratégie d'une entreprise d'exploration), où une classification mettant en avant les aspects géotectoniques est la plus appropriée ;

    2. au stade de la reconnaissance d'un gisement (voir module 4), où les critères géologiques et génétiques sont les plus pertinents (c'est ce type de classification liée aux processus minéralisateurs dont il va être question dans ce module) ;

    3. au stade des essais de traitement du minerai (voir module 6), avec des classifications de type minéralogique ;

    4. au stade de la construction et de l'exploitation (voir module 5), où les aspects géométriques sont prépondérants, car on n'exploite pas du tout de la même façon des veines, des couches minéralisées, des lentilles massives ou des minerais disséminés, sans parler de la proximité de la surface.

Acier inoxydable et tuiles

Remarque : la notion de concentrations minérales est applicable aux métaux et aux minéraux industriels.

PrécédentPrécédentSuivantSuivant
AccueilAccueilImprimerImprimerRéalisé avec Scenari (nouvelle fenêtre)