Critères associés à la construction de la chaussée
En premier lieu, pour que la couche de forme puisse être exécutée de manière satisfaisante, il est nécessaire que l'orniérage de l'arase des terrassements soit limité, ce qui amène à rechercher à ce niveau une portance minimale à court terme.
L'expérience montre qu'une couche de forme en matériaux traités sera exécutée sur une arase ayant un module équivalent à 35 MPa alors que pour une couche de forme en matériaux granulaires il suffira d'avoir 15 à 20 MPa.
Exigences minimales
Pour la réalisation des couches de chaussées, les exigences minimales à satisfaire sont les suivantes :
nivellement de la plate-forme support de chaussée avec une tolérance de +/- 3 cm
pour la traficabilité, dans le cas des sols sans cohésion, un IPI au moins égale à 35
déformabilité de la plate-forme, au moment de la mise en œuvre des couches de chaussée telle que :
module EV2 supérieur à 50 MPa
déflexion sous essieu de 13 tonnes inférieure à 2 mm
Critères à prendre en considération :
Le respect de l'ensemble de ces critères est impératif dans le cas de grands chantiers, dans les autres cas, certaines exigences peuvent être tempérées.
insensible à l'eau :
le matériaux de couche de forme doit avoir les caractéristiques mécaniques indépendantes de son état hydrique, soit à l'état naturel, soit par traitement à la chaux ou avec des liants hydrauliques.
dimension des plus gros éléments :
la dimension des plus gros éléments doit permettre d'assurer un nivellement de la plate-forme dans les tolérances requises, en général +/– 3 cm
résistance sous circulation d'engins de chantier :
un matériau de couche de forme, utilisé sans traitement avec un liant hydraulique, doit être suffisamment résistant à la fragmentation et à l'attrition[1] pour ne pas donner lieu, sous l'effet du compactage et du trafic, à la formation d'éléments fins en surface qui le rendraient sensible à l'eau.
insensibilité au gel, le cas échéant :
l'incidence néfaste du gel s'apprécie sous deux aspects :
la dégradation des roches et des matériaux traités à la chaux ou aux liants hydrauliques par gélifraction[2]
le gonflement au gel des sols par cryosuccion[3]