Evaluation et gestion des risques
CoursOutils transverses

Mutualisation des responsabilités : Principe de Mutualité et contrat - De l'entraide à l'assurance.

Procédure générale d'indemnisation

Les effets des catastrophes naturelles, au sens juridique du terme, sont les dommages directs ayant eu pour cause déterminante l'intensité anormale d'un agent naturel et lorsque les mesures habituelles à prendre pour prévenir ces dommages n'ont pu empêcher leur survenance ou n'ont pu être prises. L'état de catastrophe naturelle ne peut être constaté que par arrêté interministériel.

La démarche pour être reconnu comme une victime de catastrophe naturelle est longue et parfois coûteuse (figure 1). Les sinistrés d'une commune doivent se référer à leur mairie afin que celle-ci puisse établir un dossier précis et complet contenant le lieu exact des sinistres, la nature et la durée de la catastrophe ainsi que des photos des dégâts et une estimation des indemnisations nécessaires . S'il existe un rapport sur l'étude du sol et du sous sol de la commune, alors celui-ci devra être joint au dossier. Le dossier va ensuite à la préfecture où il est réceptionné par le Service Interministériel de Défense et de Protection Civil (SIDPC). Enfin, la demande de reconnaissance est acheminée jusqu'à une commission interministérielle réunissant le ministre de l'environnement (écologie et développement durable), le ministre de l'intérieur, le ministre des finances ou leur représentant. C'est au sein de cette commission que sera tranchée la question de reconnaissance d'état de catastrophe naturelle ou non.

Figure 1 – Procédure d'indemnisation.
Figure 1 – Procédure d'indemnisation.

S'il y a reconnaissance, il y a publication de cette décision aux journaux officiels. Les assurances indemnisent les sinistrés en payant les réparations ou le remboursement de l'habitation. Il n'est pas rare que les dommages occasionnés par le sinistre soient d'une telle ampleur que le logement devient inhabitable (état de ruine). Le maire est alors chargé de reloger ces citoyens. S'il n'y a pas reconnaissance, toutes les réparations sont aux frais des sinistrés.

Procédure exceptionnelle d'indemnisation

En 2003, la sécheresse exceptionnelle en France a entraîné une modification du système législatif. La procédure générale d'indemnisation n'étant plus suffisante, il a fallu s'adapter. Plus de 7 600 communes ont demandé à bénéficier d'un arrêté catastrophe naturelle et environ 2 625 ont obtenu gain de cause. Près de 725 dossiers ont été ajournés pour complément. Le gouvernement a alors élargit les critères pour donner un avis favorable à 925 communes supplémentaires. Ainsi, c'est au total 4 725 communes qui ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. Pour venir en aide aux victimes qui résident dans des communes ne remplissant pas les critères nécessaires à la reconnaissance d'état de catastrophe naturelle, une procédure exceptionnelle d'indemnisation (fig.16) a été décidée en 2005. Cette loi (n° 2005-1719 du décembre 2005 de finances pour 2006, Article 110, disponible en annexe 4) a été faite dans le cadre de la solidarité nationale. Elle consiste en une enveloppe de 180 millions d'euros, financée par le reliquat du Fonds de l'assurance construction, à répartir entre les communes sinistrées non reconnu en état de catastrophe naturelle. Au sein de ce montant, une enveloppe de 30 millions d'euros est spécifiquement réservée, sans préjudice de l'attribution des autres aides, aux habitants des communes limitrophes de celles reconnues en état de catastrophe naturelle.

La procédure exceptionnelle d'indemnisation est schématisée sur la figure 2.

Figure 2 – Procédure exceptionnelle d'indemnisation (2003).
Figure 2 – Procédure exceptionnelle d'indemnisation (2003).
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