Introduction
Pratiquer l'économie de la construction recouvre un vaste domaine souvent insoupçonné du public qui le limite à l'élaboration des devis au moment de signer un marché de construction.
Ce métier (qui réunit et étend les prestations des anciens métiers de prescripteur, métreur, vérificateur, BET d'études de prix) consiste à gérer durant le cycle de vie entier d'une construction (de la faisabilité à la déconstruction) les enveloppes financières pour construire, entretenir, réhabiliter, voire déconstruire un bâtiment.
En clair, c'est déterminer et respecter ces enveloppes. L'économiste doit donc maitriser une partie importante des connaissances de ses partenaires naturels : architecte, thermiciens, ingénieurs de structure et d'équipements de second œuvre, entreprises pour la mise en œuvre, et enfin Gestionnaire Technique de Patrimoine pour en retour d'expérience, affiner la prescription complémentaire que l'économiste est obligé d'assurer.
L'économie de la construction est devenue un métier complexe, dont la plupart des prestations ont été abandonnées par l'architecte, du moins en France.
Elle n'est plus enseignée dans les écoles d'architecture française.
Les différents coûts au cours du cycle de vie d'un ouvrage sont le résultat d'un besoin qui génère un programme, qui donne lieu à un projet architectural ; ce projet est économiquement basé sur deux points fondamentaux qui régissent le métier d'économiste :
Le contenant : la contenance, la capacité, la surface, le volume, les quantités... le métré.
Le contenu : la nature des composants liée à l'usage et à l'image, la définition des produits...la prescription.
L'économie de la construction ne peut se pratiquer que si l'on maîtrise ces deux points.
Pour exécuter ces missions, les économistes ont besoin des pièces graphiques et des spécifications techniques de la maîtrise d'ouvrage et des autres composantes de la maîtrise d'œuvre. Les échanges sont nombreux et doivent se faire dans tous les sens.
