Les tests d'échange de fichiers IFC
Il convient d'effectuer des tests avant vos premières opérations interopérables, pour connaître les limites de performance de vos logiciels.
Trois tests sont possibles dans les échanges deux à deux :
1 : Votre logiciel est à la fois muni d'une interface IFC en écriture, mais aussi en lecture.
C'est le cas d'un logiciel de CAO.
On n'y pense pas toujours, mais le premier test consiste à produire un fichier IFC, puis à le relire dans une session vierge du même logiciel. Ensuite, il suffit de comparer le projet d'origine et le projet interprété après relecture.
S'ils sont identiques, cela prouve trois faits :
Le logiciel utilisé ne produit pas de perte d'information en écriture IFC.
Le logiciel est performant dans l'interprétation de la lecture d'un fichier IFC.
Mais ce n'est pas une preuve de la conformité de votre saisie à la charte graphique des données à transmettre.
Si le résultat est différent, une ou plusieurs causes peuvent l'expliquer :
Le logiciel à l'export oublie une partie de l'information saisie ou dessinée. Cela peut venir du fait que des informations contenues dans la base de données interne du logiciel n'ont pas d'images dans les objets IFC. Mais il faut être prudent avant d'accuser un manque dans une interface d'écriture, car votre logiciel est certifié pour une révision donnée des IFC. Si l'éditeur du logiciel fournit un manuel de référence des objets IFC traités, consultez-le.
Le logiciel à l'import oublie de traduire une partie des informations contenues dans le fichier d'échange. Mais comment le savoir ?
2 : Utilisation d'un logiciel neutre.
Dans ces deux derniers cas, il convient de contrôler le fichier produit à relire dans un logiciel indépendant, neutre. On peut donc faire appel à un Visualiseur certifié.
Dans le cadre de ce cours, installez un visualiseur à partir d'un site référencé, et testez vous-même la relecture du fichier IFC produit par votre logiciel.
Vous pourrez examiner l'arborescence des principaux objets en général consultable sur ce type d'outils.
3 : Votre logiciel est seulement muni d'une interface en lecture.
Le contrôle du fichier IFC ne peut alors s'opérer que dans un visualiseur. Procéder comme précédemment, et comparer ensuite les résultats du visualiseur avec ceux produits par le logiciel métier en lecture.
Opération qui n'est pas toujours évidente, puisqu'en général un logiciel qui se borne à lire un fichier d'échange, en bout de chaîne, est une application technique chargée de filtrer une vue "métier", donc partielle.
Ci-dessus le projet d'un hôtel en cours de modélisation par Dimitri Dimitrov (partie ouest) sur Archicad, observé avec le visualiseur FivX de BBS Slama. L'arborescence des objets IFC (à droite) est interactive avec le dessin. Ici, localisation d'une dalle de plancher.
Autre exemple ci-dessous du même hôtel (partie est), modélisé par Depoizier sur Allplan, et observé avec un autre visualiseur : Ifc StoreyView
Un premier tableau récapitule le nombre d'objets IFC lus : on remarquera le nombre élevé de relations ( 7 153), trois fois plus que le nombre d'entités (composants) de ce projet.