L'imbrication des applications logicielles autour de la maquette numérique
La maquette numérique de construction est donc le fruit d'un ensemble d'applications logicielles et bases de données qui vont permettre de la créer et de l'exploiter.
Cette section, présente une chaîne logicielle, telle que mise en œuvre aujourd'hui, par le CSTB, avec sa plateforme EVE[1] (Environnement Virtuel Enrichi).
La maquette numérique globale multi-échelles peut être une base de données constituée de fichiers CityGML à l'échelle urbaine qui référencent des fichiers IFC[2] qui vont permettre de détailler les bâtiments et les infrastructures.
Pour gérer ces maquettes numériques on va trouver des logiciels de synthèses pour les maîtrises d'œuvre à l'échelle urbaine (ex : LandXplorer d'Autodesk ou eveCity du CSTB) ou à l'échelle du bâtiment (ex : Navisworks d'Autodesk ou eveBIM du CSTB) qui vont permettre d'agréger les données SIG ou BIM en provenance de différentes sources et acteurs et d'assurer le pré et post processing avec des logiciels de simulations dédiés. Avec ces outils de synthèses, grâce à des mécanismes de superposition des données, de comparaison de versions ou de détection de clashs, on assure la coordination des acteurs professionnels de la construction.
Pour communiquer avec les maîtres d'ouvrages ou les futurs usagers de ces constructions il faut mettre en place des solutions d'exploration de ces maquettes numériques et de compréhension, par tous, des phénomènes physiques associés. C'est ce qu'offre les technologies de réalité virtuelle ou de réalité augmentée[3] en permettant aux futurs usagers de s'immerger virtuellement (avec des équipements comme la salle immersive[4] Le Corbusier du CSTB de Sophia-Antipolis) dans leurs futurs bâtiments et en offrant la possibilité de ressentir, de manière la plus réaliste possible, ces phénomènes (éclairage, rendu sonore...) ou bien de comprendre ces phénomènes à travers des métaphores de représentation, basés, par exemples, sur des codes de couleurs.