Evaluation de l'exploration et campagne de forage
Le forage et l'évaluation des réserves d'un programme d'exploration commencent quand le potentiel pour des ressources significatives a été reconnu (pendant la phase de découverte) et que la décision a été prise de déterminer précisément les réserves et d'évaluer les perspectives de production.
À l'étape de définition du gisement, il est essentiel de forer des trous selon un quadrillage pour qu'une évaluation significative des réserves puisse être faite.
L'espacement de ce quadrillage dépendra de la nature et de la minéralisation ou de sa continuité spatiale.
L'espacement des trous de forage pour l'évaluation du gisement correspond aussi au degré de confiance nécessaire pour qu'une décision de commencer l'extraction soit prise.
Si le gisement est seulement « marginalement économique »
alors les réserves devront être déterminées très précisément et le maillage des sondages sera très serré (espacement très petit)
L'orientation des trous de forage est aussi une considération à prendre en compte dans le cas des gisements qui ne sont pas tabulaires.
Si des trous verticaux sont forés dans une couche à fort pendage : baisse de minéralisation, l'épaisseur apparente de cette minéralisation peut être beaucoup plus grande que son épaisseur réelle.
A ce niveau de prospection à l'échelle régionale seules les techniques suivantes sont utilisées :
géophysique,
géologie,
topographie,
forage et logging,
analyse chimique,
calculs de réserves,
tests d'extraction,
tests de traitement (usine pilote).
Complément : Modélisation du gisement et calcul des réserves
A partir des informations collectées sur le terrain grâce aux forages et selon un maillage plus ou moins serré, il est très utile de modéliser le gisement et d'en estimer les réserves.
La géostatistique permet de réaliser ces opérations. Cette discipline apparue dans les années 50, consiste à appliquer un traitement statistique à des données spatialisées.
Initialement développé pour l'estimation des réserves des gisements miniers (Danie G. Krige[1]), le concept a évolué (Georges Matheron[2]) et peut être appliqué aujourd'hui à d'autres domaines que l'industrie minière.
La géostatistique s'est dotée d'outils probabilistes d'exploration des données :
le corrélogramme (représentation graphique des corrélations entre des séries de données),
le variogramme (description de la continuité spatiale des données).
D'autre part, des techniques d'estimation des réserves, portant le nom générique de « krigeage »
, permettent d'obtenir un bon aperçu des capacités d'un gisement (tonnage global et teneur moyenne). Des méthodes de simulation permettent également d'estimer les réserves d'un gisement.
Ces outils et méthodes sont maintenant utilisés au travers de logiciels informatiques, pour de la modélisation 3D par exemple.