Que retenir de cette phase d'extraction du bassin versant ?
Rappel :
La phase d'extraction des limites du bassin versant est cruciale pour aborder la caractérisation et la prédiction de la ressource en eaux de surface.
Vous avez pu appréhender les points suivants :
Conseil :
Attention à la qualité des données altitudinales lors de l'extraction automatique.
Posez-vous la question suivante : est-ce que la précision altitudinale (en z) du MNT utilisé est suffisante pour décrire les objets (digues, routes, fossés) qui bloquent ou facilitent les écoulements ?
Les MNT fournis par les services cartographiques nationaux sont en général de précision altitudinale métrique (ou de l'ordre de quelques mètres, notamment en montagne).
Cette précision sera insuffisante en contexte urbain pour extraire les limites de bassin versant ou pour mener des études hydrauliques d'inondabilité.
Retenez que les méthodes manuelles et automatiques ne permettent que d'extraire le bassin topographique.
Attention :
Le bassin topographique peut ne pas suffire pour obtenir les limites de partage des eaux et ainsi faire des bilans hydrologiques fiables.
L'exemple de Fontaine de Vaucluse montre la nécessité de discuter avec un hydrogéologue et/ou de consulter les cartes géologiques pour estimer correctement l'extension spatiale du bassin versant « fonctionnel ».
Un calcul rapide de la pluie efficace correspondant au débit dans la rivière (comme proposé dans l'exemple de Fontaine de Vaucluse) permet de révéler une différence entre le bassin topographique et le bassin fonctionnel qui concentre les écoulements jusqu'à la rivière.
Lors des étapes d'extraction automatique des limites du bassin versant, le MNT doit être modifié (remplissage des éventuelles dépressions). Ce MNT modifié ne doit donc pas être utilisé pour la caractérisation ultérieure comme le calcul de pente (risque de surestimation locale des pentes).
