Le tableau ci-dessous regroupe les principales méthodes d'analyses des risques. Pour chacune de ces méthodes, nous présentons son objectif principal et son type (tel que présenté à la suite de ce tableau). Ces méthodes sont détaillées au quatrième chapitre de ce document.
Il existe différents classements des méthodes d'analyse de risques, nous retiendrons ici trois de ces classements :
méthodes qualitatives ou quantitatives,
méthodes inductives ou déductives,
méthodes statiques ou dynamiques.
Une analyse quantitative consiste à caractériser numériquement le système à analyser, en déterminant par exemple le taux de défaillance, la probabilité d'occurrence d'une défaillance, les coûts des conséquences, ...
Contrairement à une analyse quantitative, une analyse qualitative ne consiste pas à quantifier mais à donner une appréciation. On cherchera à déterminer avec une analyse qualitative quelles occurrences sont possibles ; par exemple une défaillance pourra avoir une probabilité d'occurrence très faible, faible, moyenne ou forte.
A l'heure actuelle, le raisonnement qualitatif permet de combler certaines insuffisances des méthodes numériques dans des domaines où les connaissances sont peu formalisées ou difficilement quantifiables. Par contre, la substitution du qualitatif au numérique n'est pas souhaitable, la communauté du raisonnement qualitatif conçoit clairement son apport en complément et non en opposition aux méthodes quantitatives.
Les différentes méthodes présentées dans ce document ont été développées pour être soit qualitatives, soit quantitatives. Nous nous efforcerons cependant de montrer en quoi des méthodes classiquement quantitatives peuvent être menées qualitativement lorsque l'on n'a pas accès à des valeurs numériques fiables. Nous pensons que les approches qualitatives sont une alternative au manque de données numériques de qualité, lorsque l'on peut faire appel à un panel d'experts.
Les méthodes inductives de diagnostic correspondent à une approche "montante" où l'on identifie toutes les combinaisons d'événements élémentaires possibles qui peuvent entraîner la réalisation d'un événement unique indésirable : la défaillance.
Pour les méthodes déductives, la démarche est inversée puisque l'on part de l'événement indésirable, la défaillance, et l'on recherche ensuite par une approche descendante toutes les causes possibles.
Une méthode dynamique permet de prendre en compte l'évolution de la configuration des composants du système au cours du temps, alors qu'une méthode statique étudie un système à différents instants de son cycle de vie, c'est-à-dire pour différents états possibles, sans pour autant s'intéresser aux transitions entre ces états.